Nous sommes courant 2004.
Ma fistule-artério-veineuse n'est pas en grande forme. J'en parle ici.
J'ai pris seule l'initiative de voir un chirurgien.
Elle m'oriente vers un des anesthésistes qui travaille avec cette clinique privée.
A mon arrivée, je me présente au secrétariat du médecin comme on doit le faire.
La secrétaire effectue mon dossier administratif et financier. Elle m'informe que le médecin aura un peu de retard.
A l'époque, je crois que je vous l'ai déjà dis dans d'autres posts, je suis encore très patiente pour une patiente impatiente ;-)
Il est 14h15. Je m'installe dans la salle d'attente et je bouquine un des nombreux magazines inintéressants de la salle d'attente.
A l'époque, on a encore des téléphones normaux qui ne servent qu'à téléphoner et je ne peux pas passer le temps à surfer ou à jouer perdre à candy-crush.
Il est 15h. Je commence à m'impatienter. Je reprends un magazine en ruminant un peu.
15h30. Je m'impatiente franchement et je me dis qu'à 16h, j'irais voir la secrétaire.
Toujours pas de consultation en vue. Il est 16h. Je m'étais donnée cette limite pour râler.
Je vais voir la secrétaire et lui dit que là quand même, c'est un peu exagéré 1h30 de retard.
Elle me dis qu’elle va en parler au médecin dès qu’il sortira de la consultation actuelle.
Il sort 15 minutes après.
Le médecin me reçoit. Je vois bien qu’il n’est pas très content que j’ai osé râler.
A peine la consultation est-elle commencée qu’il me dis que je suis une patiente et que je dois rester patiente. Je suis bouche-bée et n’ose pas rétorquer.
Je lui indique la raison de ma venue et explique en détail qu’on dois reprendre la Fistule car elle ne fonctionne plus très bien, qu’il faut une anesthésie générale et que c’est la raison de ma venue dans son cabinet de consultation.
Il me dis que lui fait ce genre d’anesthésie en local. Que ce sera de toute façon mieux et que je sortirais dans la journée.
Je lui réponds que je ne me sens pas capable de vivre une opération avec une anesthésie locale. Je lui explique mon anxiété très prononcée de ce genre d’opérations.
Il me regarde dans les yeux et me dit : C'est moi qui décide, pas vous.
Epilogue: Au final, c’est le chirurgien qui tranchera.
L’opération sera faite sous anesthésie générale. La fistule fonctionne toujours.
Vous appréciez le
blog ? Abonnez
vous à la newsletter mensuelle !
Vous avez aimé
l'article ? Merci de le partager.
rhhhhaaaaa le terme de "patiente" utilisée à tort et à travers pour faire gober aux MALADES tous les retards du corps médical... on peut comprendre qu'ils aient du travail, on peut comprendre qu'ils ne soient pas toujours maîtres de leur temps mais cela n'excuse pas tout. après tout ça lui coûtait quoi à ce médecin de te présenter ses excuses pour l'attente?
RépondreSupprimeret le fait que tu sois "patiente" ou "malade" prouve-t-il que tu n'aies que ça à faire? que tu n'aies pas toi aussi une vie? des rendez-vous? des impératifs à respecter? malade c'est pas un boulot à plein temps, tu as une vie en dehors... ce serait bien de ne pas l'oublier!!!
quant au "c'est moi qui décide"... j'espère vraiment que c'est l'ancienne école, celle du corps médical tout puissant, omnipotent, et que la nouvelle génération sera plus à l'écoute...
oui, on l'espère vraiment!!!
C'est drôle Delphine comme notre parcours de santé se ressemble.Je dialyse depuis l'âge de 16 ans et j'ai aujourd'hui 56 ans.Ce n'est pas le nombre de dialyse qui importe mais la similitude du parcours , simplement moi je suis toujours restée vers la même équipe médicale. En province , on 'a pas trop le choix de changement de centre ou de spécialiste.Je te souhaite bon courage pour la suite ( quoique je n'aime pas ce mot là ! )
RépondreSupprimerCordialement ,
Odile Contal