12 février 2016

Les consultations, c'est pas gratuit hein !

Nous sommes courant 2015.

Je décide avec mon médecin néphrologue de Province de relancer le projet de 3° greffe sur Paris. 

Je dois  revoir le Pr D. que je n'ai pas vu depuis longtemps. Je suis contente de le revoir.

Jour J: je prends mon train aux aurores  pour la Grand ville: Paris.

Arrivée à la Gare de Lyon, je prend un taxi pour le CHU.


Me voici dans le hall du CHU. Je suis un peu perdue.  Tout a été refait. 

Les consultations ont changé de bâtiment.
C'est désormais un groupement de consultations toutes disciplines confondues. 
Les locaux sont neufs, mais la conjoncture du lieu fait penser à une grande salle de classe. 

Pour rejoindre le secrétariat, je suis obligée de traverser la salle d'attente qui est toute en longueur. 

J'attends mon tour, pendant environ 15 minutes.
Les secrétaires appellent les patients. Certains répondent présent. Ça me fait sourire. 

C'est enfin mon tour.

La secrétaire me demande mon nom. 
Je lui donne mon nom de jeune fille et lui explique que je me suis mariée, depuis la dernière fois que je suis venue. 

Elle me répond laconiquement que ce qui la regarde c'est le nom associé au Rendez-vous. 

Bon. Le ton est donné. En gros, je doit la mettre en veilleuse.
Ça tombe bien, j'ai horreur de ça :)

La secrétaire me demande avec qui j'ai rendez-vous. Je lui réponds le Pr D.
Elle ne me voit pas sur le planning. Elle insiste et me demande si je suis sûre que c'est aujourd'hui.

Je lui explique que c'est bien aujourd'hui. Que j'en suis sûre et certaine.
Je lui explique également que ce Rendez-Vous a été repoussé à plusieurs reprises et que je ne ferais pas 500km  en me levant aux aurores pour rien tout de même.

Elle re-regarde son planning. Elle cherche visiblement autre chose et finit par le trouver.
Elle me dis qu'elle s'est trompée de planning en rigolant en me montrant la bonne feuille.

Bon. Moi, ça ne me fait pas rire du tout.

Elle met du fluo sur le planning. 

Je suis soulagée. Pourtant, ce n'est pas fini...

La secrétaire me regarde et  me demande: "Zavez des étiquettes?". 
Je lui réponds que non. 
Je lui explique qu'avant c'étaient les secrétaires de néphrologie qui s'en occupaient.
Que je suis un peu perdue et que ça fait longtemps que je n'étais pas venue. 

Elle me répond d'un air blasée et énervée, bien fort:

Les consultations, c'est pas gratuit hein ! 

La suite: Comme par hasard, vous trouvez une solution !

11 commentaires:

  1. Je trouve que tous nos blogs devraient être lus, étudiés, utilisés dans les centres de formation, pour que les futurs soignants comprennent comment ça se passe "de l'autre côté de la barrière". Peut-être prendraient-ils conscience de la portée de leurs mots?

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    1. Certains blogs devraient effectivement être lus par les étudiants. C'est une réflexion qui m'a été faite plusieurs fois suite à certains articles.

      Il faut laisser le temps, au temps.

      La santé 2.0 c'est un peu nouveau pour les soignants :D

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    2. Tellement d'accord !!!
      Cela dit, des cours de "médecine narrative" commencent à être introduits dans les facs de médecine... et la lecture des écrits des patients est un des points au programme... j'en ai un peu parlé ici : http://www.cancercontribution.fr/ameliorer-la-communication-soignantsoigne-avec-la-medecine-narrative/

      A bientôt !
      Silvia
      @SissiToGo

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    3. Galatée, pourquoi pas déposer quelques cartes de visite du Blog dans des CHU à l'occasion? Ça pourrait certainement intéresser des internes/externes pour qui les témoignages seraient plus que formateurs et éclairants... :)

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    4. C'est à dire, que je vais rarement dans les CHU :)

      Je vais bientôt aller dans celui de Paris, j'en mettrais quelques unes.

      Je compte sur un relais des lecteurs patients (ou soignants) pour faire le relais pour moi :)

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    5. J'imagine que tu n'y passes pas ta vie en effet, et heureusement, tu as déjà suffisamment donné en la matière j'ai envie de dire...!! C'est pour ça que je disais 'à l'occasion' :)
      Compte sur moi pour faire le relais en tout cas lors de mes consultations & dialyses en France, ils en entendront parler plutôt 2 fois qu'une!

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    6. j'essaye d'en parler à mon petit niveau, j'en parle aux soignants qui viennent à la maison, de ce qu'il se passe sur Twitter, de tous ces blogs de patients/soignants/aidants, de tous ces regards croisés. je sais que certains vont voir, ceux qui sont déjà prêts à remettre leurs pratiques en question, les autres...

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  2. Aurore, donne moi ton adresse quand tu es en France. Je t'enverrais des cartes ;-)

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    1. Carrément!Je devrai rentrer quelques jours début mars, je t'enverrai ça en MP à ce moment-là :)

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  3. Oui et c est à double sens .. Les patients aussi devraient savoir ( un peu ) comment cela se passe de l autre côté pour concentrer leurs protestations légitimes sur ce qui est important . Exemple : les consultations c est pas gratuit , phrase sans doute maladroite mais rien de faux. La multiplication des contraintes administratives pede aussi sur les soignants ce qui peut expliquer cette réaction peu sympathique il est vrai .. Mais pour moi il y a plus grave que ces détails .. Si on s accroche à ceux ci , on n en finit pas

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  4. LE titre de cet article est une accroche :)

    Je ne me suis pas arrêtée là.

    Mais clairement, la façon dont on est reçu dans cet hôpital est anormal et ça retentit nettement sur les consultations ou les examens.



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