Dans l'article précédent, j'ai brièvement mentionné un appel à l'aide en demandant à ce qu'on téléphone à mon compagnon.
C'est la première fois que je ressens ce malaise et voir un visage connu aurait été très rassurant.
D'habitude lorsque je me sens mal pendant la dialyse, c'est « attendu ».
Par exemple, lors de crampes ou chute de tension, je maitrise les choses, c'est la routine.
De plus, je suis actrice du soin.
L'infirmier me demande d'ailleurs quasiment tout le temps : « On fait quoi Galatee ? On flexe ? On baisse le poids ? On met le poids à 0 pendant 10 minutes ? On baisse la pompe ? ».
On décide ensemble, je me sens impliquée.
On décide ensemble, je me sens impliquée.
Là... c'est nouveau, inattendu et on ne me soulage pas de suite.
Plus ça dure, plus je suis anxieuse, et plus je ressens le besoin d'avoir une présence familière à mes côtés.
Je n'ai jamais éprouvé ça auparavant. Je n'ai plus de repères.
Je vois tout le monde s'affairer autour de moi pour gérer l'urgence.
On ne me dis rien, tout le monde est trop occupé.
Avec le recul, et à distance de la situation, je sais bien que mon compagnon n'aurait pas pu aider.
Il n'aurait rien pu faire et les soignants étaient trop occupés pour appeler mon compagnon.
Et quand bien même, qu'aurait t-il pu lui dire?
J'aurais pu demander, un café, c'était pareil :)
J'aurais pu demander, un café, c'était pareil :)
Sur le moment, je suis tellement paniquée que mon esprit est désordonné et la seule chose qui me préoccupe, c'est d'avoir une personne rassurante à mes côtés.
Le fait de ne pas être entendue, et même complètement ignorée, est très difficile à vivre.
Je pense qu'on m'ignore.
Le médecin pense que je veut rentrer chez moi, alors que j'ai peur de mourir seule sans une présence réconfortante à mes côtés.C'est vraiment ce que je ressens à ce moment là.
J'ai vraiment peur de mourir et de ne jamais revoir mon compagnon.
Sur le moment, lorsqu'en tant que patient on vit des événements indésirables, il est très dur d'avoir le recul nécessaire.
Je pense que les soignants ont eu du mal à comprendre ma demande, même si elle paraissait loufoque au vu de la situation.
Elle était légitime pour moi à cet instant.
Nous étions clairement en décalage et ça accentue l'incompréhension entre soignants et patients dans certains contextes notamment celui de l'urgence.
Je peut faire appel à un ami?
si je peux me permettre, je pense que les soignants eux-même, s'ils avaient pu faire appel à un ami, l'auraient fait...
RépondreSupprimerVous avez l'air de vous sentir presque coupable, pourtant quoi de plus normal que d'avoir besoin près de soi de la personne qui nous tient à coeur, notre soutient inconditionnel, notre point de repéré car sans lui on n'est rien ! Je crois que tout être humain aurait eu la même réaction , moi en premier !
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