X. est infirmier en dialyse. En vrai , il ne s'apelle pas X., je l'appelle X. car je pense que si d'aventure il lisait cet article, il serait gêné que je dise son prénom.
X. est discret et timide mais bavard.
Nous discutons beaucoup.
A l'époque j'en ai bien besoin.
Il m'écoute. Il m'entend.
Nous discutons beaucoup.
A l'époque j'en ai bien besoin.
Il m'écoute. Il m'entend.
Le hasard de la vie fais qu'en 2013 suite à un déménagement du centre, X. pars en Unité de Dialyse Médicalisée et moi en centre lourd.
Nous serons, soignants comme patients, triste de quitter ce petit centre familial.
Nous serons, soignants comme patients, triste de quitter ce petit centre familial.
En juin 2015, je rejoins l'UDM, j'y retrouve X. et d'anciennes infirmières de l'ancien centre.
Je crois qu'on est tous contents de se retrouver. Ca faisais longtemps.
X. viens me brancher et comme d'habitude, je le chambre beaucoup.
Vu que je le vois assez peu (il ne fait pas souvent les lundi, mercredi & vendredi), je lui demande si il a vu de la lumière et si il est entré.
Si il viens nous voir pour garder le lien avant la retraite.
Il rit de bon cœur.
Il est bon public.
X. branche les autres patients.
Comme d'habitude, il est toujours attentionné.
Comme d'habitude, il est toujours attentionné.
Il demande si nous avons trop chaud, trop froid, si nous voulons des couvertures.
Il n'oublie pas de demander si il éteint les lumières ou si il ferme la porte.
Il n'oublie pas de demander si il éteint les lumières ou si il ferme la porte.
X. reviens 1h plus tard avec sa tablette tactile.
Il s'approche de moi, me sourit.
Il me demande comment ça va en ce moment.
Il prend son tabouret...
Il discute de tout ce qui va et ne va pas en ce moment.
On discute de fringues et de chaussures.
On discute de fringues et de chaussures.
Il rentre les constantes dans le logiciel. Il râle. X. n'a pas l'habitude des tablettes. Il galère avec le stylet.
Ca me fais sourire.
Il me dit à tout à l'heure Galatee.
En vrai il dis Mme (mon nom de famille) en se trompant, comme d'habitude.
X. se dirige vers Mr G., lui sourit.
Il lui demande comment ça va en ce moment...
Il prend son tabouret...
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On a tous eu la chance de rencontrer des X., Y. ou Z., ces soignants admirables qui par leur sourire et leurs petites attentions savent alléger les moments difficiles et vous rendre votre part d'humanité dans cet univers froid et stérile qu'est la salle de dialyse. Je me suis souvent étonnée de voir le plaisir sincère qu'ont certains d'entre eux à me retrouver chaque fois, à prendre le temps de discuter avec moi et de prendre des nouvelles, en se souvenant de tout ce dont nous avions parlé les fois précédentes... L'impression d'être la première, la seule et l'unique patiente de leur journée, qui en aura en réalité compté une centaine d'autres avant moi. De la déshumanisation à l'unicité il n'y a qu'un pas...de géant. Des géants comme X., Y. ou Z.
RépondreSupprimerQue c'est vrai et bien écrit. Aujourd'hui, j'ai accompagné mon épouse (en attente d'une greffe du foie suite à une hépatite auto-immune) pour faire son prise de sang de la quinzaine. Le message gentil, le sourire et la patience de 2 des 3 infirmières présentes ont fait énormément de bien. Nous sommes pas que des numéros, elles se souviennent de presque tout et transmettre ce positif que nous avons tous besoin. Merci à tous ces X, Y, Z
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